Dans sa grande sagesse, Gilles Cantagrel consacre, avec l’aide précieuse de Susan Landale et de David Eben qu’il remercie chaleureusement, plusieurs pages de la dernière édition de son « Guide de la Musique d’orgue » (Fayard) à cet immense musicien beaucoup trop peu connu et joué en France.
Pourquoi cette impéritie ? Peut-être parce que Petr Eben n’était pas un organiste comme les autres et répondant à nos habitudes hexagonales. Il est réputé pour ses improvisations, mais n’est pas attaché à une tribune. Il joue magnifiquement ses propres œuvres parfois redoutablement difficiles, mais n’interprète que rarement celles des autres. Ceux qui en France se trouveraient dans des situations quasi semblables resteraient un peu marginaux dans les milieux organistiques, même s’ils étaient capables, ce qui n’est pas toujours le cas, de jouer leurs propres œuvres. Alors que nous avons ici un compositeur de toute première classe, et pas seulement dans le monde de l’orgue d’ailleurs.
Que dire après le « Guide de la Musique d’Orgue » qui consacre à Petr Eben une place digne de son immense talent ? Tout a été dit et bien dit.
J’apporte néanmoins ma petite pierre à l’édifice en espérant contribuer à attirer l’attention, de ma modeste tribune, sur un organiste tchèque chez qui tout confine au génie musical et à une inspiration religieuse quasi miraculeuse. Si un seul organiste découvrait grâce à moi Petr Eben, se procurait sa musique et la jouait, mon but serait atteint.
Un lien particulier avec la région où j’habite : le fils de Petr Eben, David Eben, a créé en 1987 la Schola Gregoriana Pragensis, ensemble spécialisé dans la musique du Moyen-âge et a animé régulièrement avec Charles Barbier des stages de chant grégorien organisés à Rânes par Jean Marie Godard. Voir le sitewww.gregoranes.fr
Biographie
Né à Zamberk (Bohême) le 22 Janvier 1929, Petr Eben se révéla particulièrement doué et précoce. Il jouait du clavier à 6 ans et écrivait sa première oeuvre à 10 ans. Sa famille était très musicienne, il jouait du violoncelle, son père du violon et son frère du piano. Au début de la guerre, il touchait l’orgue de Ceský Krumlov, mais ses pieds n’atteignaient pas le pédalier ! Sa famille pratiquait la religion catholique, mais son père étant d’origine juive, il fut interné à Buchenwald à 14 ans, en 1943. Ces années de camp renforcèrent sa foi et sa maturité. Il raconta souvent se revoir dans la salle de douche, tenant par la main son frère aîné et s’attendant à être gazé. Ce moment marquera tout le reste de sa vie et renforcera sa foi et sa maturité spirituelle. On ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec Messiaen qui subit lui-même des moments semblables et dont la foi et l’appétence pour l’orgue, instrument spirituel par excellence, sous-tendent également l’oeuvre.
Ayant grâce à Dieu survécu à Buchenwald, il reprend des cours du musique et s’inscrit dans la classe de composition de l’Académie de Prague pour en sortir diplômé en 1954. Dès 1955, il enseigne l’histoire de la musique à l’Université Charles de Prague et, refusant de s’inscrire au Parti Communiste et continuant d’aller ouvertement à l’église, y restera jusqu’en 1990. Cette période est musicalement pour lui très féconde. Il réussit d’ailleurs à nouer des liens avec l’étranger : Grande Bretagne, Jérusalem, Vienne, France, Pays-Bas…
La reconnaissance nationale viendra surtout avec la révolution de Velours. En 1989, il obtiendra d’ailleurs la Présidence du Printemps de Prague et recevra en 2002 la médaille du mérite ainsi que d’autres marques d’honneur, et non des moindres.
Malgré une fin de vie amoindrie par un AVC, il continua à composer pour l’orgue ou les chœurs et s’éteignit le 25 Octobre 2007, laissant le monde de l’orgue orphelin mais aussi spirituellement héritier.
ŒUVRES pour orgue seul
Laissez moi vous parler des œuvres que je connais et que je joue en tout ou partie.
La Musique dominicale, qui signifie que c’est une oeuvre de célébration, est une symphonie en 4 mouvements : « Fantasia I », « Fantasia II », « Moto ostinato » et « Finale ». A l’époque, les concerts dans les églises n’étaient que très peu autorisés. Mais Petr Eben éprouvait le besoin d’écrire pour l’orgue, même si sa composition devait dormir dans les tiroirs, ce qui fut loin d’être le cas puisqu’elle devint rapidement sa composition la plus jouée ! La Fantaisie I adapte de manière très concentrée le thème grégorien de l' »Ite, Missa est ». La Fantaisie II exploite deux thèmes qui ressemblent à du plain-chant. Le Moto Ostinato se distingue par un rythme marqué tout au long du mouvement. Il évoque les guerres et les luttes qui parcourent l’humanité. Un nouveau thème, écrit sur le même rythme, est énoncé alternativement au dessus et au pédalier. Le Final adopte la forme Sonate et appelle les hommes à lutter ensemble pour le bien de l’humanité. Il cite pianissimo le thème du Kyrie et, à la fin, en chant de victoire, le Salve Regina.
La Petite Partita sur le choral « O Jesu, all mein Leben » est une oeuvre plus abordable, telle que lui en réclamaient des organistes : Thema, Agitato molto, Poco moderato, Allegretto, Risoluto et Allegro.
Les Versetti avaient été conçus à l’origine pour servir d’interludes d’orgue à la Missa cum populo de Petr Eben. Mais l’auteur les édita séparément pour être utilisés à l’Offertoire (le 1er sur le thème du Pueri Habraeorum) et à la Communion (le 2nd sur le thème de l’Adoro Te).
Les Quatre Danses Bibliques venant après le cycle de Job sont écrites dans un caractère moins sévère sur des Danses sacrées inspirées par la Bible. On y trouve 1°) la Danse de David devant l’Arche d’Alliance, 2°) la Danse de la Sulamite, belle mariée du chant nuptial du Roi Salomon, 3°) la Danse de la Fille de Jephté qui se lamente sur sa mort imminente, 4°) les Noces de Cana, où Petr Eben « ne peut pas imaginer qu’avec tant de bon vin personne ne se soit mis à danser ».
Le Livre de Job constitue pour moi l’un des chefs d’oeuvre majeurs de la musique d’orgue de la fin du 20ème siècle. Après son cycle de Faust où ce dernier compte sur sa force humaine et échoue, Petr Eben s’est senti obligé d’en venir au cas de Job qui accepte humblement ses malheurs et finit par triompher.
Le Livre de Job l’intéressait à trois égards. C’était en son temps une révolution sociale et théologique : le malheur n’est pas une punition de Dieu. C’est la clef pour triompher d’une mise à l’épreuve de la foi. C’est la réponse très actuelle au problème du mal. Ce Livre démontre l’inanité de l’affliction personnelle et révèle Dieu demandant à Job d’accepter ses souffrances et l’aidant à les surmonter.
Huit mouvements expriment chacun un thème fondé sur une citation du Livre de Job qui peut être lue, mais ce n’est pas obligatoire, avant chaque mouvement. 1) Destiny (destinée) : Satan dit à Dieu de dépouiller Job, et celui-ci le maudira en face. 2) Faith (foi) : Job chante humblement les louanges du Seigneur, mais il est maintes fois interrompu par les coups du sort qui s’abattent sur lui et sa famille. 3) Acceptance of suffering (acceptation de la souffrance) : Passée sa récrimination, Job exprime paisiblement sa confiance en Dieu sur les accents du choral « Wer nur den lieben Gott ». 4) Longing for death (aspiration à la mort) : Une passacaille évoque les malheurs de Job en un crescendo qui se dissout subitement dans une variation « pp » où il se retrouve écrasé à terre. 5) Despair and resignation (désespoir et résignation) : Les reproches croissants de Job désespéré se muent en un plaintif chant de soumission. 6) Mystery of Creation (mystère de la création) : Après de mystérieux accords « pp », Dieu brosse à Job l’apologue vivace de la Création avant que le mouvement ne s’achève paisiblement. 7) Pénitence and Realisation (pénitence et prise de conscience) : Après un chant de pénitence qui répète les doutes de Job, sa compréhension perce à travers le chant « p » du Veni Creator. 8) God’s Reward (récompense de Dieu) : Écoutons Petr Eben : « Le final est un corpus de variations de type choral sur une mélodie des Frères Bohêmes « Christ, parangon d’humilité », car Christ est vraiment, jusqu’à la fin, la personnification de la victime innocente ».
ŒUVRES pour orgue et voix ou instrument(s)
Discographie
L’intégrale de l’oeuvre d’orgue de Petr Eben a été enregistrée par Halgeir Schiager sur les orgues de la Hedvig Eleonora Kyrkan de Stockholm et de la Cathédrale d’Oslo. Elle est éditée par les disques Hyperion : http://www.hyperion-records.co.uk/c.asp?c=C1122&vw=dc
J’aurais voulu sélectionner les vidéos les plus intéressantes des oeuvres pour orgue de Petr Eben. Mais en cherchant sur Youtube « Petr Eben organ », j’ai obtenu 1180 résultats dont beaucoup au demeurant ne semblaient pas correspondre vraiment à ma demande. Je ne puis donc que conseiller à chacun de faire lui-même sa propre sélection en saisissant très exactement le nom du compositeur et le titre de l’oeuvre qu’il recherche (C’est la raison pour laquelle j’ai indiqué dans les pages précédentes les appellations originales des différentes pièces).
Merci de l’intérêt que vous avez porté à Petr Eben. Il le méritait grandement.
Jean Claude Duval – 26 Mai 2013 et revu 2 Septembre 2020
J’ai découvert ce compositeur et interprète de talent par une de ses œuvres, non publiéedans les 2 volumes d’orgue des éditions Eufonia, mais dans un recueil de chez Butz – Musikverlag – Sankt Augustin (D) intitulé « Die heitere Königin » (band 2 – verl 1709). Il s’agit du « Rondo alla celtica » : http://www.youtube.com/watch?v=zvrPNWeXk7U. Comme vous avez pu l’entendre, le morceau est inspiré de figures musicales irlandaises avec deux thèmes, l’un rythmique soutenu par la pédale et l’autre mélodique avec ses syncopes caractéristiques. Cette musique m’a beaucoup plu et j’en ai tout de suite cherché d’autres du même acabit.
BIOGRAPHIE
Hans-André Stamm est né en 1958 à Leverkusen (D). C’est un peu un enfant prodige : à 7 ans, premiers cours d’orgue; à 11 ans, premiers concerts en Allemagne et à l’étranger; à 13 ans, premier disque; à 16 ans, concert à Notre Dame de Paris. De 1973 à 1976, il parfait ses études d’orgue avec Hubert Schoonbroodt au Conservatoire Royal de Musique de Liège. De 1976 à 1980, il se forme à la musique d’église et à la pédagogie instrumentale du piano au Conservatoire Robert Schumann de Düsseldorf. Des études musicales à l’Université de Bonn l’amènent à faire construire et utiliser un « Orgue à tuyaux en harmonique » d’après les plans du Professeur Martin Vogel. On en reparlera plus loin.
Il vit de son art, enregistre des CD, compose des œuvres pour orgue solo, mais aussi pour orgue et instrument(s), pour piano, pour orchestre ou musique de chambre, pour chœurs … Il transcrit également des œuvres d’autres compositeurs.
Dans ses concerts, il se produit comme virtuose de l’orgue solo, mais aussi avec un ensemble comprenant flûte, trompette, saxophone et violon.
Il développe par ailleurs un nouveau champ d’activité, celui de la musique de film, que ce soit pour des documentaires ou pour des longs métrages.
MUSIQUE D’ORGUE TONALE
Nous consacrerons une page spéciale sur le monde de la microtonalité chez Hans-André Stamm. Mais comment mieux définir la spécificité de sa musique d’orgue à caractère tonal qu’en citant le compositeur ?
« Le répertoire de la musique d’orgue est vaste et il existe des chefs-d’oeuvre suffisants de toutes les époques stylistiques. Or ma propre aspiration et mon style sont caractérisés par l’ajout d’un rythme dansant qui rend le son de l’orgue plus léger et moins statique. J’intègre dans ma musique des éléments de cultures différentes, des figurations et des mètres inhabituels, tels qu’ils sont utilisés par exemple dans la musique folklorique des celtes, des slaves et des latino-américains. La plupart de mes œuvres pour orgue montrent un caractère joyeux et animé avec une mélodie claire ».
Vous trouverez sur le site www.eufonia.de/index.php/fr/oeuvres la quasi-totalité de ses compositions. Pour ce qui concerne les oeuvre d’orgue solo, elles se présentent sous la forme de deux volumes.
Œuvres d’orgue volume I
Suite Nr. 1 : Praeludium – 1. page (pdf)
Suite Nr. 1 : Cantabile – 1. page (pdf)
Suite Nr. 1 : Toccata – 1+2. page (pdf)
Suite Nr. 2 : Prélude – 1. page (pdf)
Suite Nr. 2 : Méditation – 1. page (pdf)
Suite Nr. 2 : Toccata – 1. page (pdf)
Suite Nr. 3 : Allegro – 1. page (pdf)
Suite Nr. 3 : Hymne gis-moll – 1. page (pdf)
Suite Nr. 3 : Toccata – 1. page (pdf)
Suite Nr. 4 : Danse macabre – 1. page (pdf)
Suite Nr. 4 : Hymne – 1. page (pdf)
Suite Nr. 4 : Toccata – 1. page (pdf)
Fantasie – 1. page (pdf)
Impromptu g-Moll – 1. page (pdf)
Scherzo cromatico – 1. page (pdf)
Partita über « Auf, auf, mein Herz, mit Freuden » – 1.page (pdf) , 2.Var. p.1 (pdf) , dernière Var. p.1 (pdf)
De Profundis – 1. page (pdf)
Pavane – 1. page (pdf)
Rhapsodie über zwei provencalische Weisen – 1. page (pdf)
Choralfantasie über « O komm, o komm, Emmanuel » – 1. page (pdf)
Rêve – 2. page (pdf)
Choralvorspiel über « Alle Menschen müssen sterben » – 1. page (pdf)
Fantaisie sur le choral «Jesu, meine Freude » – 1. page (pdf) , p. 10, p. 13
Fantasie Marian Hymns « Salve Regine & Ave maris stella » – 1. page (pdf) ,p. 11
Toccata sur « Der Geist des Herrn » – 1. page (pdf)
Reverie – 1. page (pdf)
Toccata alla Celtica – 1. page (pdf)
Echoes of Joy – 1 +2. page (pdf)
En allant sur le site indiqué plus haut et en cliquant successivement sur chacun des volumes, vous aurez accès à des vidéos qui vous permettront d’entendre certains des morceaux. Vous verrez par ailleurs toutes les autres compositions de Hans-André Stamm. Les nombreuses oeuvres pour orgue et instrument semblent alléchantes.
Ceux qui ont l’opportunité de jouer de l’orgue avec un instrumentiste y trouveront sûrement leur bonheur.
Je rappelle également le « Rondo alla celtica » pour orgue solo dans « Die heitere Königen » band 2 – verl 1709 – Dr J. Butz – Musiverlag – Sankt Augustin – www.butz-verlag.de . Les éditions Eufonia le fournissent-t-elles aussi ?
Pour se procurer ces œuvres, on contacte le compositeur. On les trouve aussi dans le commerce par Internet.
LA MICROTONALITÉ
L’orgue enharmonique qu’a fait construire Hans-André Stamm selon les plans du Professeur Vogel se trouve en prêt permanent au Conservatoire Prayer de Vienne sous la responsabilité du Professeur Soyka.
Comme on le voit ci-dessous, la console comprend :
1) Un clavier spécial qui permet de jouer séparément chacune des 48 notes que comporte une octave. Chaque note dispose donc de quatre tonalités différentes, ce qui signifie qu’on peut descendre jusqu’au quart de ton. Ce clavier spécial n’est pas très pratique à jouer (voir ci-dessous) et sert surtout pour les mélodies et les démonstrations. 2) Deux claviers normaux de 12 touches par octave qui peuvent disposer chacun d’une tonalité différente (soit 12X4=48 tons par octave). 3) Un pédalier suspendu.
Dans notre monde occidental, la limite psychologique de perception des intervalles est le demi-ton. Les systèmes sonores orientaux ont développé des intervalles beaucoup plus subtils à partir des harmoniques naturels des sons. Dans un tempérament naturel, sol# et la b sont différents. Avec le tempérament égal actuel, tous les bémols demi-tons sont égaux. Sol# et lab sont fusionnés entre les deux tempéraments. Notre oreille prend les micro-intervalles pour des ornements ou des fluctuations et non pas pour des intervalles distincts. Hans-André Stamm essaye d’intégrer ces micro-intervalles comme éléments distinctifs de la composition.
Les CDs gravés par Hans-André Stamm se trouvent sur son site http://www.eufonia.de/index.php/fr/. C’est ce qui est le plus pertinent. J’ai eu du mal à lire les informations en français. Le drapeau français me ramenait toujours à la page d’accueil. La traduction automatique Google donne un sabir incompréhensible.
J’ai contourné le problème en accédant à l’adresse suivante (en français compréhensible) :
Non seulement les titres originaux sont conservés, mais des extraits sonores sont souvent proposés.
Pour se procurer un ou plusieurs CDs, il faut commander par mail à Hans-André Stamm, au contact indiqué. On peut aussi chercher directement sur Internet et en trouver à commander ou à télécharger.
J’ai pu ainsi télécharger à petit prix le double CD des OEuvres d’orgue d’Hans-André Stamm. Si je le souhaite, je peux les regraver sur 2 CD pour une utilisation propre à ces supports, en me faisant des jaquettes maison pour le repérage des différentes plages. Mais je n’aurai pas les notices explicatives, s’il y en a.
VIDÉOS
Hans André Stamm est un grand pourvoyeur d’enregistrements vidéo sur Toutube.
Ses oeuvres se trouvent sur le site http://www.youtube.com/user/hansandrestamm/videos Si vous cliquez sur l’option « date d’ajout de la plus récente à la plus ancienne », vous trouverez aujourd’hui, parmi toutes ses compositions les œuvres pour orgue solo dans l’ordre suivant. (une « page » est un ensemble de 30 vidéos – les intitulés sont ceux des vidéos, mais non leur adresse) Il faut aller à la pêche ou taper ou copier/coller le nom de l’oeuvre dans le navigateur interne à Youtube.
Page 1 Fantasia alla latina for organ by Hans-André Stamm Toccata giocosa for organ by Hans-André Stamm Giga for Organ by Hans-André Stamm Echoes of Joy for organ
Page 2 Paraphrase on Suo Gan for organ by Hans-André Stamm Paraphrase on the advent chorale « O Heiland, reiß die Himmel auf » Fantasia on Marian Themes for Organ Fantasia on « Herz Jesu, Gottes Opferbrand » for Organ by H. A. Stamm
Page 3 Toccata alla celtica for organ by Hans-André Stamm Partita on the chorale « Jesu, meine Freude » (Jesus, my joy) Choral Prelude on « Harre meine Seele » for Organ Choraltrio & Postludium on « Adeste Fideles » by H. A. Stamm Variations on « Stille Nacht » (Silent Night) for Organ by H. A. Stamm Il est né Variations for organ Toccata on the Pentecost Choral « Der Geist des Herrn » for Organ Partita on the easter chorale « Auf, auf, mein Herz, mit Freuden Präludium from Suite No. 2 for Organ Meditation from Suite No. 2 for Organ Hymne from Suite No. 4 for Organ
Page 4 Danse macabre from Suite No. 4 for Organ Präludium 1 Suite Toccata from Suite for Organ No. 3 Toccata from Suite for Organ No. 2 Rapsodia alla latina by H. A. Stamm De Profundis for Organ Fantasia for Organ by H. A. Stamm
Page 5 Reverie for Organ Romanze Pavane Impromptu g-moll for Organ Mandala for Organ Rhapsodie on two Provençal tunes (Noels) for Organ Hymn in g# minor for Organ
Page 6 Rondo alla latina for Organ Rondo alla celtica for Organ
Les autres compositions de Hans-André Stamm ne sont évidemment pas dénuées d’intérêt. A chacun suivant ses goûts.
L’artiste a aussi enregistré sur vidéo :
De la musique microtonale,
Des arrangements de ses propres œuvres,
Des arrangements d’œuvres d’autres compositeurs,
Des compositions d’autres auteurs,
Et notamment celles de Jean Sébastien Bach sur 2 DVD que l’on trouve facilement dans le commerce (sur Internet chercher « Bach Organ Works DVD Hans-André Stamm ».
Le premier DVD comprend les oeuvres suivantes :
Toccata en ré mineur BWV 565 (jusque 9′ environ)
Pastorale BWV 590 (9’/21′ environ)
Passacaille BWV 582 (21’/34’40 environ)
Choral Wir glauben à 2 claviers et pédalier BWV 740 (34’40/39’30 environ)
Naji Hakim est né à Beyrouth le 31 Octobre 1955. Il a étudié avec Jean Langlais et au CNSM de Paris, dans les classes de Roger Boutry, Jean-Claude Henry, Marcel Bitsch, Rolande Falcinelli, Jacques Castérède et Serge Nigg, où il a remporté les sept premiers prix d’harmonie, de contrepoint, de fugue, d’orgue, d’improvisation, d’analyse et d’orchestration.
Il glane aussi les premiers prix aux Concours Internationaux d’Orgue de Haarlem, Beauvais, Lyon, Nuremberg, St. Albans, Strasbourg et Rennes, le prix de composition des Amis de l’Orgue pour sa Symphonie en Trois Mouvements (Paris, 1984), et le premier prix de composition du Concours International de Composition pour orgue, à la mémoire de Anton Heiller pour The Embrace of Fire (Collegedale, Tennessee, 1986). En 1991, il reçoit le Prix de Composition Musicale André Caplet de l’Académie des Beaux-Arts.
De 1985 à 1993, il fut l’organiste titulaire de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre, avant de succéder à Olivier Messiaen à l’église de la Trinité (→) jusqu’en 2008.
Il est professeur d’analyse au Conservatoire National de Région de Boulogne-Billancourt, et professeur invité à la Royal Academy of Music de Londres. Il a publié aux éditions UMP de Londres un « Guide pratique d’improvisation » et avec Marie-Bernadette Dufourcet aux éditions Combre de Paris une « Anthologie musicale pour l’analyse de la forem » et un « Guide pratique d’analyse musicale »
Il est membre de la Consociatio Internationalis Musicae Sacrae de Rome et Docteur honoris causa de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (←), Liban.
En 2007, le Pape Benoît XVI lui a remis la Croix d’honneur (→) de l' »Augustae Crucis Insigne pro Ecclesia et Pontifice » pour la qualité de son engagement au service de l’Église et du Saint Père.
Ces dernières années Naji Hakim poursuit ses activités de compositeur, de pédagogue et de concertiste. Il est notamment très applaudi dans ses improvisations.
Œuvres
Naji Hajim dispose d’un site très complet sur sa vie, ses oeuvres, sa discographie, des clips audio, ses écrits et interviews et différents liens.
S’agissant de ses oeuvres, la liste du compositeur est évidemment la plus exhaustive qui soit et commence par les oeuvres d’orgue. http://www.najihakim.com/works/works.html
La page originale est en anglais. Mais la traduction en français est de bonne qualité.
Je possède la plupart des œuvres dont il s’agit, mais je suis évidemment bien loin de les jouer toutes. Jusqu’alors j’ai joué ou j’apprends :
« Expressions« est un recueil de courtes pièces publiées dans un opus commandé à Jean Langlais.
« Mariales« est écrit sur des thèmes grégoriens à la Vierge et comprend 5 pièces faciles : Incantation, Pastorale, Antienne, Hymne et Danse.
« Pange Lingua« est une magnifique suite de six variations distinctes sur les versets de l’hymne de St Thomas d’Aquin. Je l’avais joué à la Cathédrale de Séez à l’occasion de la remise de la Légion d’Honneur à Mr Georges Trouvé qui tombait la veille de la fête du Saint Sacrement. Troublé par l’espionnage d’un collègue voyeur et la dureté des claviers accouplés, j’en étais sorti avec beaucoup d’accrocs et la main droite en sang. Mais, surtout, que cela ne décourage pas les amateurs. C’est vraiment de la musique superbe et inspirée.
« Aalaiki’ssalaam« est encore une pièce plus que grandiose, inspirée celle-ci des événements tragiques survenus au Liban pendant l’été 2006. C’est une mélodie mariale maronite « La paix soit avec toi » développée en un ensemble de variations. Après l’énoncé du thème finement harmonisé, la 1ère variation « Con spirito » l’orne dans des modes contrastés. La 2ème est un « Scherzando » sur ostinatorythmique, la 3ème un « Con fuoco » sur un rythme aksak (3+3+2) et la 4ème « Energico » une marche puissante et sombre. La 5ème « Moderato » occupe avec son expressivité harmonique le centre de l’oeuvre. La 6ème « Leggiero » constitue de joyeux arpèges et la 7ème entraîne 3 sections de plus en plus dynamiques : « Risoluto », « Piu vivo » et « Presto » vers une coda qui éclate de joie.
sans parler de recueils publiés plus récemment comme « Amazing Grace », « Jonquilles », O Filii et filiae », la « Suite Norvégienne » …
ni de la « Suite Française » quand elle sera publiée.
S’IL VOUS PLAÎT, MAÎTRE, NE NOUS FAITES PAS TROP ATTENDRE.
Aalaiki’ssalaam pour orgue (2006), Liebfrauenmünster, Ingolstadt (3 Septembre, 2006)
Les improvisations que je préfère :
Improvisation on « Nobody knows and I got rhythm », Edythe Bates Organ Recital Hall, Shepherd School of Music, Rice University, Houston (8 October, 2008)
Improvisation sur « Frère Jacques », Église Saint Maurice, Olomouc (18 Septembre, 2008)
Quel répertoire pour l’orgue dans l’Eglise d’aujourd’hui ?
Musique dans la liturgie catholique en France oe la fin du XXe sièclein : Musicae Sacrae Ministerium, Anno XXXVII/XXXVIII — 2000/2001 (Consociatio Internationalis Musicae Sacrae)
La musique ou les musiques de l’après-guerrein : NOUVELLES RIVE GAUCHE – N° 257, mai 2000 / 5
Splendeur du Chant Maronite et Orguein : La Revue du Liban, Janvier 2000
Et parmi les interviews également en français :
Entretien avec Naji Hakim à propos de son oeuvre d’orguein : L’Orgue Bulletin des Amis de l’Orgue, Aspects de la Musique d’orgue contemporaine en France, Chroniques, 2002 – III, N° 259
Improvisation — Une entrevue avec Naji Hakim réalisée par Béatrice Pierto in : La Revue l’Orgue 2003
Alors que je m’apprêtais à naviguer sur Internet pour trouver les informations concernant Guy Bovet, j’ai constaté que tout était sur son site officiel : http://www.guybovet.org (accueil, biographie, calendrier, programmes, discographie, enseignement, composition, galerie de photos, liens, textes).
Biographie
Que faire sinon s’incliner devant tant de savoir, d’expérience, de diplômes, de récompenses … ? Chapeau bas. Réjouissons nous au passage qu’une grave injustice ait été réparée. Gilles Cantagrel lui consacre une page dans son « Guide de la Musique d’Orgue » (Fayard).
Calendrier
Vous voulez savoir les dates des prochains concerts, cours et Académies, voyages … de Guy Bovet jusqu’en 2015 ? Reportez-vous sur son site officiel. Si vous voulez avoir quelques idées de ses pérégrinations antérieures, reportez-vous à la revue « La Tribune de l’orgue » de ces années passées. Vous y trouverez, dans chaque parution et sous une forme très humoristique, ce qu’il appelle « Les voyages de M. Philéas Fogg ».
Enfin Guy Bovet met lui-même en vente sur Price minister quelques disques ou CD neufs ou d’occasion : http://www.priceminister.com/s/guy+bovet
Et n’oubliez pas en particulier les 4 CD édités par Gallo et enregistrés en 2011 aux Philippines. La vente est destinée à soutenir la formation de jeunes organistes philippins.
Composition
L’intégrale des presque 250 œuvres de l’auteur se trouve sur le site de Guy Bovet.
J’en ai extrait la liste de celles qu’il a écrites (ou improvisées) pour l’orgue et indiquées comme telles.
Même si cela fait bien prétentieux, j’ai trop envie de vous dire quelles sont parmi les œuvres pour orgue de Guy Bovet que je connais celles que je préfère. Bien entendu, il y en a probablement de très intéressantes qui m’ont échappé.
Par ailleurs, beaucoup ne sont pas éditées ou sont épuisées ou ont été rééditées dans des recueils différents. Il en est que je voudrais bien avoir, par exemple Salve Regina (105), Messe pour les Bâloises (151), La Conférence des Animaux (160), La Transcription de « Ma Mère l’Oye » de Ravel (163), Peep the Piper (168), Messa di Pasqua (204), Requiem pour un orgue (212), Von einer Wiese (215), Don Quijote – version 2 mains (237b) ….
Des éditions ou des rééditions peuvent-elles être espérées ?
Dernier handicap, ma méconnaissance des psaumes genevois et des chorals luthériens.
Tout ceci pour dire que ce qui va suivre sera éminemment subjectif et aura pour seule ambition d’attirer l’attention sur des œuvres que je trouve trop peu connues et jouées en France.
136
Trois Préludes Hambourgeois, pour orgue (Oxford University Press)
1987
Ces trois pièces portent le nom de la dernière d’entre elles « Hamburg » composée en fait avant les autres.
Salamanca Une chanson populaire de Salamanque, la Clara, était toujours donnée à Guy Bovet comme thème d’improvisation. Il écrivit cette pièce qui lui permit de demander ensuite d’autres thèmes d’improvisation et de s’attirer les bonnes grâces des sacristains de la Cathédrale de Salamanque qui entendaient les sons ininterrompus de l’orgue pendant les cours de l’Université.
Sarasota C’est une ville de la côte Ouest de la Floride. Sa région comporte une grande diversité de faunes aquatiques. L’atmosphère est tropicale et torride, on entend du jazz, les alligators guettent dans les canaux … Mais qu’y a-t-il de plus attachant au monde ?
Hamburg Cette pièce porte aussi d’autres titres : « Hamburger Totentanz » (danse macabre de Hambourg) ou « Hamburger ». Ç’est le résultat d’une improvisation à deux organistes avec Hans Gebhard à Hambourg. Une figure ostinato est portée par un cycle d’harmonies qui se répète. La registration va crescendo avec au passage l’évocation d’Offenbach, de Beethoven et Wagner.
148
Nouvelles pièces d’orgue (éd. Cantate Domino 3070) Psaume 42 ; Psaume 89 ; Den die Hirten lobten sehre; Stille Nacht; Das alte Jahr; Wie schön leucht’uns der Morgenstern; Christ unser Herr zum Jordan kam; O Lamm Gottes unschuldig; Schmücke dich; Schwing dich auf zu deinem Gott; Le Boléro du Divin Mozart; Fuga sopra un soggetto; Toccata; Ricercare; Toccata planyavska
1993
Cinq Livres d’orgue, épuisés, parfois très partiellement réédités, avaient précédé ce recueil qui reprend quelques-uns des psaumes et chorals publiés précédemment. Des petites pièces sans prétention, mais superbes, comme par exemple « Stille Nacht », « O Lamm Gottes » … Deux pièces humoristiques jouées en bis par le Maître et tellement demandées qu’il fallut bien les éditer : le « Boléro du divin Mozart » où l’on retrouve le thème de Ravel et la « Fuga sopra un soggetto » (la panthère rose). Enfin trois pièces libres : une Toccata aux réminiscences Franckiennes, un Ricercare plutôt triste et une « Toccata Planyavska », (du nom de l’organiste de la Cathédrale St Stephan de Vienne), où la difficulté du motif final de pédale fait dire à l’auteur que sa musique présente l’avantage sur celle de Bach que les fausses notes ne peuvent que l’améliorer.
157
Suite pour Souvigny, pour orgue (éd. Schola Cantorum)
1994
Pour moi qui suis titulaire d’un orgue d’esthétique classique, c’est à peu près le chef d’œuvre absolu par son humour, sa poésie, sa musicalité. J’en ai parlé sur ce site sous l’onglet « Divers » dans l’article sur « Le répertoire baroque français ». Mais le Maître est beaucoup plus qualifié que moi pour en parler en toute connaissance de cause. Allez voir sur son site http://www.guybovet.org, à la fin de la rubrique « Textes ».
Je renvoie aussi, ci-après, à la vidéo enregistrée par Guy Bovet du « Noël de Moulins », dernière pièce de la Suite. J’attire l’attention sur l’exactitude du titre de l’œuvre. Il ne s’agit pas des Noëls des moulins, comme on le voit partout, même lorsque c’est l’auteur qui joue, mais du « Noël de Moulins » (la ville, préfecture du département de l’Allier, capitale historique du Bourbonnais).
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12 Tangos ecclesiasticos, pour orgue (éd. Schola Cantorum)
1999
Encore un recueil convenant particulièrement aux orgues classiques, de préférence d’esthétique ibérique. Et toujours avec infiniment d’humour et de musicalité. Là encore, je suis frustré de ne pas pour voir dire mieux ou plus que l’auteur lui-même. Reportez vous, comme ci-dessus, à la rubrique « Textes » de son site.
Guy Bovet avait-il une prémonition divinatoire ? Savait-il que le prochain Pape, notre Pape François actuel, serait sud-américain et danserait le tango, et même les deux sortes de tangos, comme il le dit lui-même, c’est à dire à la fois le tango habituel que chacun connaît, mais aussi le tango plus savant et quasi acrobatique ? Les Tangos ecclesiasticos datent de 1999. Le Pape François a été élu en 2013, donc 14 ans après. Les Trois esquisses japonaises dont nous parlerons maintenant datent de 2001. Si un nouveau Pape, ce qu’à Dieu ne plaise, devait être élu en 2015, serait-il japonais ?
(Admirez la grosse finesse de l’humour bas-normand, c’est quand même autre chose que celui des helvètes !)
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Three Japanese Sketches, pour orgue (Oxford University Press)
2001
Ces pièces veulent mettre en valeur les possibilités romantiques et modernes du magnifique orgue de Tsuji. Elles utilisent des air folkloriques japonais. Le premier, du village de Gujyou, fait entendre les différentes sonorités de l’instrument. Le second, plus mélancolique, parle de l’automne et d’une libellule. Le troisième est une danse vigoureuse de la région de Tokyo.
Videos
De nombreuses vidéos d’orgue de Guy Bovet jouant ses propres œuvres existent sur Internet. Certaines sont sur des images fixes. Voici celles que j’ai trouvées où l’on voit le Maître « pour de vrai ».
Autres images vivantes à partir d’œuvres d’orgue de Guy Bovet, ses « Tangos ecclesiasticos ». Ce sont des arrangements pour orgue, chorégraphie et saxophone improvisé)
Réalisations originales sur lesquelles le Maître avait bien voulu me donner son avis.
« Cher Monsieur, J’ai vu la création du spectacle complet (tous les tangos) et suis assez admiratif, même si quelques détails ne sont pas toujours comme je les aurais souhaités. En tous cas, j’approuve et soutiens cette intéressante création. Avec mes cordiaux messages. «
Guy Bovet. 6 février 2010, à 15 :13
Voici d’autres enregistrements de ses propres œuvres réalisées par Guy Bovet, mais sur images fixes.
Plusieurs autres œuvres pour orgue de Guy Bovet ont été enregistrées par divers organistes. Guy Bovet a également enregistré des œuvres d’autres compositeurs, notamment espagnols. Vous les trouverez facilement sur http://www.youtube.com/?gl=FR&hl=fr en tapant « Guy Bovet ». Avec Guy Bovet, la qualité est toujours présente. Parmi les autres interprètes, il m’est difficile de faire des choix. Chacun jugera de ses préférences et enregistrera les liens correspondants.
Autre talent du Maître : le dessin
Extraits de Cocoricorgue – voir la page « Textes » du site de Guy Bovet
J’ai fait connaissance avec la musique de Sir Nicholas Jackson, Bt, bien avant de le rencontrer en personne.
C’était aux temps anciens, dans les années 1970, quand les éditions Boosey & Hawkes tenaient encore échoppe 7 rue Boutard à Neuilly sur Seine. J’y trouvai la partition des « Four images » de Sir Nicholas et, séduit par un type d’écriture musicale qui me paraissait totalement nouveau, en fis l’acquisition.
Je ne fus pas déçu. Dans ma vie de petit organiste amateur, cette œuvre a vraiment été la découverte d’un style raffiné, élégant, distingué et particulièrement musical.
Depuis lors, j’eus l’honneur de rencontrer Sir Nicholas Jackson, Bt, en personne puisqu’il vint à ma demande jouer deux concerts à Ste Madeleine de Bagnoles de l’Orne les 25 Avril 2010 (année où il créa et me fit l’honneur de me dédier sa « Suite pour un orgue classique français ») et le 2 Juin 2011.
Sir Nicholas
Sir Nicholas a rencontré sa charmante épouse Nadia d’origine française lors d’un concert d’orgue. A l’occasion, elle lui tire maintenant les jeux ou lui tourne les pages.
Mais c’est également une artiste reconnue. En 2011, comme elle remontait du sud de la France où Sir Nicholas avait donné un concert et elle même exposé ses œuvres, j’espérais bien pouvoir lui acheter quelque toile. Mais hélas, ou plutôt tant mieux pour elle, le succès avait été tel que tout avait été vendu.
Une autre fois peut-être ?
Sir Nicholas et son épouse Nadia
Troisième Baronet de la « Jackson Baronetcy of Eagle House », Sir Nicholas Jackson est né en 1934. Il a fait ses études à l’Académie Royale de Musique et avec Gustav Leonhardt. Organiste dans de célèbres églises de Londres, puis à la Cathédrale de St David’s, à l’Ouest du Pays de Galles, il a aussi fondé et dirige toujours un orchestre de chambre, le « Concertante of London ».
Sir Nicholas Jackson et le Concertante of London se produisent régulièrement à Londres. Voici leur programme 2013.
Le « Concertante of London » a enregistré un CD (SOMMCD 077) contenant la réalisation par Sir Nicholas Jackson de l’Offrande musicale de Bach pour quatre musiciens et la réalisation par Gustav Leonhardt du Concerto inachevé de Bach BWV 1059. Connu dans le monde entier comme organiste, harpsichordiste et compositeur, il a publié une messe, un opéra, quinze recueils de pièces d’orgue, plus de vingt pour voix ou choeur, de la musique de chambre … Adepte d’un style romantique et moderne, il admet les influences de Langlais, Duruflé et Messiaen.
Pour tout savoir sur les œuvres de Sir Nicholas Jackson, Bt, vous devez aller sur son site : www.jacksonmusic.co.uk . La vente se fait en ligne.
Parmi ses œuvres pour orgue, un certain nombre est évidemment destiné au culte et écrit sur des thèmes d’hymns anglicans. Mais un nombre significatif est composé sans référence anglicane particulière.
On peut citer par exemple :
Le « Divertissement » de 1983,
Les « Four Images » de 1971,
L' »Hommage à Langlais » de 2003,
L' »Organ Mass » de 1975,
L' »Organ Sonata » de 1986,
La « Suite pour un Orgue classique Français »,
Les « Variations on Victimae Paschali Laudes » de 2003,
La « Wedding Suite » de 1996.
Le site de Sir Nicholas Jackson, Bt, ne comporte pas de discographie intégrale. Mais on peut reconstituer qu’il a enregistré :
Chez NAXOS un CD de ses oeuvres à Chartres et un CD avec choeurs,
Chez PRIORY à Ségovie un CD de musique espagnole,
Chez HERALD à St Antoine des Quinze Vingts, un CD de ses oeuvres,
Chez SOMM un CD de Bach à Oxford et le CD du « Concertante of London » dont il a été question plus haut.
En Octobre dernier, un CD comprenant ses « Four Temperaments » pour piano et orchestre et ses « Four Images » pour orgue.
Il a également enregistré ses « Concert Variations » pour orgue.
Pour toute précision, n’hésitez pas à le contacter directement par mail. Sir Nicholas parle parfaitement le français. nicholas@jacksonmusic.co.uk
MERCI, SIR NICHOLAS, DE QUI VOUS ÊTES ET DE CE QUE VOUS FAITES.
Le 25 Avril 2010, à l’issue du concert, discussion avec Michel Trique, organiste de la Cathédrale de Laval
Jean Claude Duval – 3 Juin 2013 – 2 Septembre 2020
Michel Trique a bien voulu m’autoriser à rappeler ses années d’organiste par tous les moyens adéquats.
Mon courrier à l’attention de Michel Trique du 2 novembre 2011 :
Cher Père
Comme suite à notre récente communication téléphonique, j’aimerais que vous me confirmiez votre accord par écrit pour publier, à titre gratuit, sur Internet (si j’y arrive techniquement – dans 6 mois ?) :
L’ensemble de vos compositions pour orgue,
Quelques-uns des enregistrements que j’ai effectués moi-même de vos concerts à Bagnoles de l’Orne ou à la Cathédrale de Laval.
Je fais évidemment tout à fait confiance à l’autorisation téléphonique que vous m’avez accordée, mais je ne voudrais pas que dans 50 ans vos héritiers cherchent noise aux miens pour des questions de droits d’auteur et d’édition.
Son courrier en réponse
Dans le bulletin n°52 (février 2003) de l’Association des Amis de l’Orgue de Versailles et de sa région, Monsieur Jean VATUS a présenté avec talent le « Livre d’orgue dans la tradition classique française » composé par Michel TRIQUE, titulaire de l’orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale de Laval (Mayenne). On connaît Michel TRIQUE pour avoir donné de nombreux concerts, enregistré plusieurs disques, conçu et fait réaliser par le facteur Yves Koenig des orgues démontables et transportables. On sait moins qu’il a composé un nombre imposant d’œuvres passionnantes, essentiellement pour l’orgue.
Le rédacteur de ces lignes, Jean Claude Duval, qui le connaît bien pour l’avoir suppléé à la Cathédrale de Laval, s’être produit avec lui dans plusieurs concerts pour deux organistes et avoir créé à Bagnoles de l’Orne le 10 Juin 2001 le dit « Livre d’orgue », a estimé que Michel TRIQUE n’était pas assez reconnu à la hauteur de ses vastes talents. Il l’a interviewé le 31 Janvier dernier et nous résume la teneur de leur entretien.
Sa vie, sa « carrière »
Michel Trique est né à Congrier, un petit bourg du sud de la Mayenne, septième enfant d’ une famille de musiciens. Son père était organiste amateur (jusqu’en 1940, année de sa mort) et chef de musique (jusqu’en 1938). Toute la famille jouait d’un instrument : pour les garçons, les cuivres, et pour les filles, le piano ou le violon. C’est ainsi que le petit Michel fut mis au saxhorn alto dès l’âge de 7 ans. Mais l’instrument ne le passionnait pas vraiment. Pourtant, il fallut attendre très précisément le Mardi de Pâques 1943 pour que le jeune Michel (il avait alors presque 13 ans) pose pour la première fois les doigts sur le clavier du piano. (NDLR : Il faut savoir que Michel Trique est capable de vous citer par cœur un nombre invraisemblable de dates ultra précises). Depuis lors, il ne décolla guère des claviers.
Ce fut d’abord un autodidacte, mais déjà très organisé, jouant des heures par jour et suivant scrupuleusement une méthode avec l’aide de ses frères et sœurs. Il faut croire que ce fut efficace puisque dès 1946, en classe terminale, il devint organiste du petit séminaire de Laval et dès son entrée au grand séminaire, l’année suivante, organiste du dit établissement et titulaire du petit orgue de la Cathédrale.
En 1949, il décida de prendre des cours d’harmonie et d’orgue avec l’abbé Vallin, diplômé de l’Ecole César Franck de Paris, titulaire du grand orgue (3 claviers) de Saint Vénérand, malheureusement aujourd’hui injouable. Il travaillera avec lui pendant quatre ans. C’était le rival de fait du chanoine Fauchard, titulaire du grand orgue (2 claviers) de la Cathédrale. Les deux ecclésiastiques ne s’appréciaient guère. Ils n’étaient pas de la même génération et n’avaient pas les mêmes goûts..
Michel Trique, déjà très doué, bachelier à 17 ans avec mention bien, termina ses études au grand séminaire en Juin 1952 et donc à l’âge de 21 ans et 9 mois. C’était trop jeune pour être ordonné prêtre. A l’époque, il fallait 24 ans; des dispenses étaient envisageables, mais pas de plus de 18 mois. Il se retrouva donc enseignant à Saint Martin de Mayenne, dans un établissement rattaché au Sacré-Cœur. Il deviendra diacre à Noël 1953 et sera ordonné prêtre le 21 Mars 1954.
Il faut dire qu’ à l’époque, Michel Trique ne se destinait pas spécialement à la musique. Il avait été inscrit à l’Université catholique d’Angers pour une licence de théologie. Mais son frère professeur au collège Saint Michel de Château Gontier fut atteint d’une pleurésie et Michel Trique fut rappelé d’urgence pour le remplacer dans cet établissement où il eut un temps comme élève un certain Jean Arthuis qui deviendra célèbre par la suite et lui décernera en 2002 le prix de l’Académie du Maine (diplôme ci-dessous).
Lorsqu’il fut ordonné prêtre en 1954, Michel Trique fut affecté comme professeur de lettres à l’Immaculée Conception de Laval. Consciencieux comme toujours, il délaissa ses études musicales et entreprit une licence de lettres à la Sorbonne où il obtint 2 certificats : latin et grec. Mais là encore, le sort en décidera autrement.
En effet, en 1954, le chanoine Fauchard, titulaire du grand orgue de la Cathédrale, avait été victime d’une congestion cérébrale à l’issue d’un concert à Albi et en était revenu fort diminué. La question de sa succession se posait alors. Peu de temps auparavant, l’abbé Vallin, lassé des dissensions, avait démissionné de ses fonctions et fait savoir à l’évêché que pour le poste de la Cathédrale, il préconiserait Michel Trique.
A Pâques 1955, celui-ci dut par exemple effectuer un remplacement au pied levé. Il lui fallait maintenant se préparer à une succession éventuelle et c’est ainsi qu’il renonça progressivement à sa licence de lettres pour se consacrer à des études musicales.
Le Chanoine Fauchard étant décédé le 26 Septembre 1957, l’abbé Michel Trique fut nommé titulaire du grand orgue de la Cathédrale de Laval (façade ci-dessous) le 18 Octobre de la même année. C’est un orgue qui ne compte que 28 jeux et 2 claviers, mais qui a l’éclat d’un 40 jeux. Michel Trique considérera toujours son rôle comme un ministère:
« Le rôle de l’organiste est essentiel dans la liturgie. La plupart des jeunes organistes n’ont pas forcément de formation liturgique, ni même l’habitude de la pratique religieuse. Une atmosphère découle de chaque moment, de chaque période liturgique. C’est un ministère complémentaire. »
Michel Trique
Ses premières années à la Cathédrale de Laval furent particulièrement difficiles. Le chanoine Fauchard avait habitué les paroissiens à un répertoire et une interprétation fidèles à ses maîtres, Guilmant et Vierne. Avec ses participations à l’Académie Internationale de Haarlem (diplôme ci-dessous), Michel Trique dépassera d’un coup le parisianisme ambiant et s’ouvrira d’immenses d’horizons nouveaux. Le changement sera difficile pour les habitués de la mode ancienne.
Il faut dire que Michel Trique se hissera d’emblée au niveau de ceux qui comme Michel Chapuis, Francis Chapelet, René Saorgin, Marie Claire Alain… (que ceux que mes méninges vieillissants oublient me pardonnent) préconisaient le retour au baroque, dans le sens de la recherche d’une interprétation plus authentique de la musique de cette époque, Jean Sébastien Bach y compris, bien évidemment.
Dès 1961, il jouera à Poitiers. En 1965, soit un an après son inauguration, il donnera un concert à Saint Séverin à Paris. De 1967 à 1971, il organisera plusieurs tournées dans toute la France avec un orgue d’esthétique baroque construit par Yves Sévère
Au moment où cet article paraîtra, Michel Trique en sera à plus de 525 concerts de tous styles. Quand on lui demande ceux qui lui ont laissé les souvenirs les plus marquants, il cite :
Son concert à l’orgue de Notre Dame du Travail à Paris, qui sonnait déjà baroque à l’époque, en 1963,
Son premier concert à Saint Séverin à Paris en 1965 (d’autres suivront),
Son concert à Notre Dame de Paris en 1970 où le Carillon de Westminster de Vierne lui avait valu un succès invraisemblable. Des vieilles dames qui avaient connu Vierne s’étaient littéralement écroulées dans ses bras,
Le concert d’inauguration, le 20 Avril 1980, de l’orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale de Laval restauré, grâce à lui et sous son contrôle, dans son état d’origine; le programme tenait du tour de force (1 heure 40 minutes de musique sans compter les arrêts de jeu) : une 1ère partie Bach (grands préludes et fugues, sonate en trio, chorals), une 2ème partie avec Grigny (Veni Creator), Mozart (2ème fantaisie) et Franck (Cantabile et Pièce héroïque) et une 3ème partie Liszt (Fantaisie et fugue sur Ad nos ad salutarem undam, pièce contemporaine de la construction de l’orgue de Laval),
A partir de 1986, les concerts à 3 orgues et parfois 2 organistes comme celui donné au Château d’Angers en 1989 (avec votre serviteur) à l’occasion du congrès national de la Fédération Française des Amis de l’Orgue.
Ses orgues
Ce n’est pas par souci d’originalité que Michel Trique, qui possédait déjà chez lui un petit orgue d’étude eut l’idée de faire construire des orgues démontables et transportables, mais pour des raisons pédagogiques. Les Associations Départementales pour le Développement de la Musique (A.D.D.M.) le sollicitaient pour des démonstrations dans les écoles. Il en fit environ un millier et grâce à lui, plus de 50.000 enfants purent voir et entendre un orgue de près. Les orgues démontables et transportables qu’il conçut furent tous construits par le facteur Yves Koenig. Le premier fut un instrument déjà important puisqu’il comptait 8 jeux, deux claviers et un pédalier (photo ci-dessus). Il fut achevé en 1977. Mais pour le démonter et le transporter, il fallait deux hommes habitués ou, à défaut, quatre personnes. Il n’était ni possible, ni souhaitable en définitive, d’envisager des déplacements très fréquents pour un tel instrument.
C’est ainsi qu’à partir de 1978 germa successivement dans l’esprit de Michel Trique l’idée de trois orgues le cas échéant démontables et en tout cas transportables par un seul homme, lui-même en l’occurrence, mais il fallut pour cela se résoudre à utiliser l’octave courte, ce qui réduisait considérablement le volume et le poids puisqu’on « économisait » quatre des plus gros tuyaux. (On sait que sur les claviers des instruments à octave courte, les quatre premières touches de l’octave la plus grave (do, do#, ré, ré#) semblent manquer. En fait, le mi joue un do, le fa# joue un ré et le sol# joue un mi. Les sons réellement manquants correspondent donc aux quatre premiers dièses). Cette disposition nécessite évidemment un apprentissage particulier , surtout pour le pédalier, et il faut bien entendu choisir son répertoire en conséquence.
Le premier instrument de ce type vit le jour en 1980. C’est un orgue « positif » de 4 jeux, 1 clavier et 1 pédalier : 8 pieds, 4 pieds, 2 pieds et dessus de larigot. Il se verra enrichir en 1983 d’une ranquette de 16 pieds, également démontable, au pédalier.
Très rapidement, Michel Trique eut l’idée d’ajouter un deuxième orgue qui ferait office de deuxième clavier. Ce fut le « portatif » de 1981 qui comprend une régale avec possibilité d’y adjoindre un sifflet.
Ce fut enfin, en 1985, un « orgue coffre » de 3 jeux : 8 pieds, 4 pieds et nazard. Cet élément est interchangeable avec le portatif en fonction du répertoire interprété et des registrations souhaitées.
Sur la photo ci-dessus, on voit Michel Trique interpréter une sonate en trio de Jean Sébastien Bach, la main gauche sur l’orgue coffre, les pieds sur le pédalier du positif et la main droite sur le portatif. Les sonates en trio de Bach, ce n’est déjà pas très facile. Imaginez vous les jouer les bras en croix et avec l’octave courte. C’est un exploit proprement « extraordinaire » au sens étymologique du terme.
De plus, l’ajout de l’orgue coffre permet, en le dissociant de l’ensemble, d’interpréter le répertoire pour 2, voire 3 orgues. Il fut ainsi donné plusieurs concerts (j’eus personnellement l’honneur de participer à quatorze d’entre eux) dans des programmes comportant principalement des œuvres baroques, mais aussi une partita écrite spécialement par Michel Trique que vous voyez ci-dessous au clavier de son orgue coffre.
Ses ŒUVRES
Michel Trique composa de la musique à peu près toute sa vie comme le faisaient selon lui autrefois tous les organistes pour des œuvres vocales ou instrumentales. Sans même parler de ses opus officiels, – nous y viendrons ensuite – , on peut citer :
En 1950, au séminaire, une cantate (perdue) sur le Triomphe de St Thomas d’Aquin,
Fin 1953, à Mayenne, une cantate pour la Fête des parents d’élèves,
De 1976 à 1985, de multiples exercices d’harmonie approfondis par la lecture de partitions,
De 1986 à 1990, 300 mélanges à 4 voix pour l’enseignement de 5 ou 6 trappistines,
Depuis 1990, au moins 80 fugues d’école.
Les opus officiels sont les suivants :
OPUS 1 : Fugue publiée en 1959 dans le n° 60 d’Orgue et Liturgie à la demande formulée auprès de Norbert Dufourcq par Jean Jacques Grunenwald.
OPUS 2 : Messe à 4 voix mixtes et orchestre ou orgue datant de 1960, non publiée.
OPUS 3 : Mélodie pour chant et piano, composée en 1960 et non publiée.
OPUS 4 : Cinq versets écrits vers 1980, également non publiés.
OPUS 5 : Partita pour 2 orgues écrite en 1986 spécialement pour les petits orgues démontables et transportables, mais bien évidemment jouable sur deux orgues de tous sortes, sur le thème d’un choral ancien très connu et aujourd’hui utilisé avec les paroles françaises : « Nous chanterons pour Toi, Seigneur ». Le titre de chaque variation en dévoile la structure:
Il faut regretter que cette œuvre dont le thème est connu de tous n’ait pas non plus été publiée.
OPUS 6 : Sinfonietta écrite en 1987 à la mémoire d’Albert Roussel et toujours non publiée : Le premier mouvement est un allegro à deux thèmes, avec introduction, exposition, développement et brève réexposition, Le second traite un thème de sicilienne, d’abord en canon, puis dans un autre ton, et ensuite en passacaille avec cinq variations, Le final est en forme de double fugue avec un premier sujet découlant du premier mouvement et un second sujet reprenant le thème de la sicilienne.
OPUS 7 : Passacaille écrite en 1988, dans la longue tradition de cette forme musicale, mais se plaçant au confluent des courants baroque, post-romantique et dodécaphonique. Michel Chapuis la fit jouer par ses élèves au CNSM de Paris, bien qu’elle ne fût pas publiée.
Elle comporte 20 variations précédées d’une introduction. A la différence des passacailles baroques, elle atteint son apogée dans les variations centrales, les sept dernières réalisant un dégradé progressif qui s’achève dans la simplicité d’un canon à trois voix.
OPUS 8 : Livre d’Orgue de 1989 (non publié) comprenant cinq pièces destinées à alterner avec le chant du chœur et construit autour d’un leitmotiv: Les cinq pièces sont intitulées : Prélude, Canon, Trio, Ricercare, Postlude. (Ne pas confondre ce « Livre d’Orgue » avec celui de l’opus 15 (2001) qui se situe encore davantage dans la tradition classique française).
OPUS 9 : Triptyque de 1990 (non publié) en forme de Prélude, Choral (avec huit variations) et Fugue qui évoque forcément César Franck, mais est évidemment inspiré aussi d’autres courants musicaux, même si dans sa classe de composition, Jean-Yves Daniel-Lesur et Pierre Wissmer qualifiaient l’auteur de «néo-franckiste».
OPUS 10 : Cinq pièces brèves écrites en 1991 (non publiées) d’une durée de trois minutes chacune, mais ne trouvant tout leur sens que dans l’enchaînement obligatoire de l’ensemble qui est parcouru de courants modernes: dodécaphonisme, modalité, musique répétitive… Successivement : Résonance , Contrastes, Canonique, Berceuse, Toccata.
OPUS 11 : Mouvement de symphonie (non achevé)
OPUS 12 : Cinq versets fugués composés en 1993 (non publiés) destinés à être joués regroupés et tendant vers une plus grande complexité utilisant, un peu comme l’Art de la Fugue de Bach, tous les procédés traditionnels du genre, chacun des versets n’en revêtant pas moins son caractère propre.
OPUS 13 : Symphonie concertante datant de 1994 (non publiée), utilisant un langage moderne avec notamment l’emploi de « modes à transposition limitée » et comprenant 3 mouvements: 1) Prélude en forme d’Allegro avec Introduction, 2) Andante se rattachant à l’expressionnisme post-romantique, 3) Toccata haletante et violente.
OPUS 14 : Partita sur le choral « Vater unser », écrite en 1995 et malheureusement elle aussi non publiée. Ses 9 variations peuvent recevoir les titres suivants :
Paraphrase,
Bicinium,
Variation canonique,
Variation rythmique,
Choral harmonisé,
Variation ornée au soprano,
Variation ornée à la basse,
Variation contrapunctique,
Variation fuguée (choral figuré).
Après cette partita, Michel Trique restera quelques années sans composer. Il a accepté que le début de sa paraphrase soit publié pour que vous puissiez vous faire une idée de son style.
OPUS 15 : Livre d’Orguedans la tradition classique française, achevé en 2001 et à mon grand désespoir non publié : voir l’article fort documenté de Mr Jean Vatus dans le n°52 du bulletin (Février 2003).
OPUS 16 : Douze Préludes : Quand ces lignes paraîtront, une oeuvre supplémentaire sera achevée. Il s’agira de 12 préludes sur les 12 demis tons de la gamme.
Rappelons qu’à l’exception de sa fugue opus 1 publiée par la Schola Cantorum, toutes les œuvres pour orgue de Michel Trique sont disponibles sur le présent site sous l’onglet « Partitions gratuites ».
Les improvisations
Michel Trique est aussi un grand improvisateur. Pendant des années, il a improvisé le Dimanche avant la messe une Symphonie complète. Ce sera l’un des remords de ma vie, alors que l’idée m’en était venue plusieurs fois, de n’avoir jamais pris la peine de l’enregistrer une ou plusieurs fois dans ces improvisations alors que j’ai habité Laval pendant presque 20 ans.
Cependant, lorsque nous sommes passés le voir le 6 août 2002 avec Marie-Flore Outin, il nous a joué une Suite improvisée en 5 parties.
Suite improvisée à la Cathédrale de Laval n°1 – Grand plein jeu Suite improvisée à la Cathédrale de Laval n°2 – Dialogue sur le cromorne Suite improvisée à la Cathédrale de Laval n°3 – Scherzo sur les flûtes Suite improvisée à la Cathédrale de Laval n°4 – Jeux douxSuite improvisée à la Cathédrale de Laval n°5 – Final
Les enregistrements hors Bagnoles
J’ai le plaisir par ailleurs de pouvoir faire profiter les amateurs de quelques enregistrements audio effectués par moi-même en monophonie et en live, c’est dire avec une qualité sonore bien imparfaite. Mais c’est quand même un souvenir.
Voici d’abord des extraits de concerts à 2 ou 3 orgues, avec le concours de votre serviteur.
Auteur : Giovanni Gabrieli Oeuvre : Canzone à 8 pour 2 orguesAuteur : Giovanni Bernardo Lucchinetti Oeuvre : Concerto a due Organi 1) Spiritoso Auteur : Giovanni Bernardo Lucchinetti Oeuvre : Concerto a due Organi 2) AllegroAuteur : Michel Trique Oeuvre : Partita à 3 orgues
Voici aussi des enregistrements d’œuvres de Bach jouées par Michel Trique à la Cathédrale de Laval le jour de la célébration de son jubilé le Dimanche 16 Décembre 2007, pour ses 50 ans de tribune.
Bach – Prélude et fugue en mi mineurBach – Choral « Herr Jesu Christ »Bach – Passacaille
Grâce à Jean Marie Godard équipé d’un appareil photographique et d’une caméra, Michel Trique a pu être enregistré chez lui le 8 Décembre 2011. Depuis qu’il ne donne plus de concerts, il travaille principalement sur son orgue 8 jeux de 1977 qui n’a pas d’octave courte. Témoignage émouvant de cet artiste de 81 ans !
Bach – Adagio de la Toccata en ut Bach – Fugue de la Toccata en ut
Quant à ses autres petits instruments (orgue positif 4 jeux de 1980 et orgue coffre 3 jeux de 1985 – tous deux dotés de l’octave courte), il ne les utilise plus guère que pour improviser.
Lorsqu’il venait donner des concerts à Bagnoles de l’Orne, Michel Trique ne voulait pas être enregistré. Les rares fois où il a pu l’être se trouvent sur le présent site dans l’article ‘Concerts à Sainte Madeleine » sous l’onglet « Bagnoles de l’Orne ».
Les partitions
On trouvera à la rubrique « Partitions gratuites » du présent site la quasi-totalité des œuvres pour orgue de Michel Trique. Il a toujours voulu rester indépendant et ne s’est jamais inscrit à la SACEM. Ces partitions peuvent être imprimées recto verso. On peut y ajouter une couverture et relier le tout dans une librairie papeterie. Le résultat n’est pas éloigné d’une édition de type commercial.
discographie
Le site France Orgue permet de réparer cette lacune : Discographie de Michel Trique sur France orgue Il s’agissait à l’époque de disques vinyles que l’on ne trouve plus dans le commerce. Mais l’artiste en possédait encore chez lui une provision quasi complète.
Ceux qui désireraient se procurer des disques de Michel Trique pouvaient lui écrire : Michel TRIQUE, organiste de la Cathédrale, 53000 LAVAL. Depuis son décès, il faut s’adresser à l’évêché de Laval . Voir les coordonnées ci-dessous.
son décès
Une bien triste nouvelle en ce début Avril 2014. Le Père Michel Trique est décédé. Il vivait seul chez lui depuis 1997 et s’entraînait inlassablement tous les jours sur ses petits orgues. Au début de la deuxième semaine du mois, ses voisins prêtres ne l’entendant plus jouer s’inquiétèrent et donnèrent l’alerte. Il fut retrouvé mort chez lui. D’après son acte de décès, la mort remonterait au 25 Mars.
Un faire-part fut inséré dans le journal La Croix et Monsiegneur Scherrer envoya un message aux prêtres du diocèse de Laval.
« Entonnez pour le Seigneur l’action de grâce, jouez pour notre Dieu sur la cithare !» Psaume 146,7
Le Père Michel TRIQUE est entré dans la paix de Dieu. Il était âgé de 83 ans. Ordonné le 21 mars 1954 par Mgr Rousseau, il devait célébrer son jubilé sacerdotal au cours de la messe chrismale. Il était l’organiste titulaire de la Cathédrale.
L’Eucharistie de sa sépulture sera célébrée le vendredi 11 avril 2014 à 10h30 en la Cathédrale de Laval et sera suivie de l’inhumation au cimetière Vaufleury de Laval.
La messe de sépulture eut donc lieu à la Cathédrale de Laval au jour dit. Le mot d’accueil fut prononcé par le Père Gérard Poirier, vicaire général.
« Nous sommes là unis dans la prière ce matin pour dire au-revoir au Père Michel Trique… et nous voulons être proche de sa famille présente ou de celle qui est en communion avec nous en raison de l’éloignement ou de la santé fragile.
Depuis Lourdes où a lieu l’assemblée plénière des Evêques de France, notre Evêque, Mgr Scherrer est de tout cœur avec nous tous ici rassemblés en cette cathédrale, et il adresse à la famille du Père Trique, à tous ses amis organistes, à ses frères prêtres et aux diocésains sa profonde communion de prières et confie au Seigneur, par l’intercession de Marie, le Père Trique qui a rejoint discrètement la Maison du Père en suivant le chemin du serviteur souffrant en ces jours qui précèdent la Semaine Sainte.
Arrivée au terme de sa vie terrestre, Michel Trique parvient à l’horizon de Dieu. C’est aujourd’hui l’heure de son passage. Cette célébration des obsèques du Père Trique est prière où le Christ Jésus vient éclairer, par le don de sa vie, le chemin de la vie de tout homme, et particulièrement la vie de notre frère que je retrace en quelques mots :
Originaire de Congrier, le Père Michel Trique a été ordonné prêtre le 21 mars 1954 après des études brillantes et un temps d’enseignement à St Martin de Mayenne et à St Michel de Château-Gontier.
En août 1954, il est nommé professeur de Lettres à l’Immaculée-Conception de Laval et poursuit des études de lettres à La Sorbonne où il obtient deux certificats.
Après le décès du Chanoine Fauchard en septembre 1957, le Père Michel Trique, musicien dans l’âme et diplômé de l’Ecole César Franck de Paris, a été nommé Organiste titulaire du Grand Orgue de la Cathédrale… et en novembre 1976, il sera chargé de veiller à l’entretien et à la conservation des orgues du Diocèse.
Organiste et artiste, il consacrera toute sa vie à sa passion avec un souci pédagogique puisqu’il créa, avec le facteur d’Orgue Koening, des orgues démontables et transportables afin de se rendre dans de nombreuses écoles et institutions, ou qu’il écrira un Livre d’Orgue dans la tradition classique française, achevé en 2001, non publié mais présenté en 2003 dans le bulletin national des Amis de l’Orgue.
Le Père Trique a composé de nombreuses œuvres, enregistré des CD et assuré de nombreux concerts en France de 1961 à 1989 dont plusieurs ont été marquants comme celui du concert d’inauguration, le 20 avril 1980 de l’Orgue Cavaillé-Coll de cette Cathédrale, restauré, grâce à lui et sous son contrôle dans son état d’origine, ou encore celui de 1989 au Château d’Angers, concert à 3 orgues et 2 organistes, à l’occasion du Congrès national de la fédération française des Amis de l’Orgue. Merci à ce 2 ème organiste d’être présent ce matin au Grand Orgue, Mr Jean-Claude Duval.
Entonnez pour le Seigneur l’action de grâce, jouez pour notre Dieu sur la cithare ! »
Ce verset du psaume 146 nous invite à rendre grâce pour ses 60 ans de vie sacerdotale.
Pour tout ce que le Père Michel Trique a vécu et donné par son talent, nous sommes là, Seigneur, pour rendre grâce… et à Dieu, nous le remettons, lui qui connaît ses joies et ses limites, mais qui l’accueille dans ses bras de Père.
Que la Parole de Dieu et le Pain de l’Eucharistie qui nous rassemble maintenant viennent nourrir toujours notre espérance. »
Un autre temps fort de la célébration fut l’homélie du Père Pierre Marie Perdrix, ancien curé de la Cathédrale.
Le programme de la cérémonie aurait certainement plu à Michel Trique. Il comportait du grégorien (Kyrie, Sanctus, Agnus de la messe des morts et Salve Regina) et les chants français que vous trouverez sur le feuillet ci-dessous.
L’orgue s’est montré très discret. Un musicien digne de foi m’a dit ensuite qu’en principe on ne jouait pas d’orgue aux sépultures des organistes. Mais mon choix s’est voulu de toute façon en harmonie avec la discrétion et la modestie dont Michel Trique a fait preuve toute sa vie. Je n’ai pas joué les grandioses pièces habituelles de Bach, mais suis resté dans des commentaires très sobres : Introduction sur l’Introït de la messe de Requiem, Offertoire baroquisant sur le thème de la prière universelle, Communion sur l’Agnus Dei, Sortie en forme de glas sur les thèmes de la messe de Requiem.
Sur le coup, j’ai été déçu de la maigreur de l’assistance : 60 personnes dont une bonne vingtaine de prêtres. Mais l’un de ses amis m’a dit :
« Michel est parti comme il a vécu, sans faire de bruit ».
Requiescat in pace.
POSTFACE
Les biens laissés par Michel Trique après sa mort sont dévolus à l’évêché de Laval. Si vous voulez savoir ce que ses instruments de musique (piano, clavecin, orgues) sont devenus, Si vous voulez vous procurer les disques vinyles qu’il avait édités, Si vous vous demandez si les partitions de musique qu’il possédait ont été archivées, C’est donc à l’évêché de Laval qu’il faut vous adresser.
Il n’y a que ses compositions personnelles que vous trouvez gratuitement sur ce site comme cela a déjà été dit.
Jean-Claude DUVAL Rédigé le 17 Avril 2014 et complété les 22 Décembre 2019 et 1 Septembre 2020
J’ai évoqué mes propres souvenirs d’enfance dans la rubrique « Mes professeurs de musique« au sujet de Mr Georges Trouvé, organiste de la Cathédrale de Séez.
On trouvera dans la rubrique « Partitions gratuites » les rares oeuvres que j’ai trouvées de lui.
En 2002, l’Association des Amis de l’Orgue de Versailles et sa Région avait bien voulu publier dans son Bulletin un long interview que Monsieur Trouvé m’avait accordé sur les souvenirs de sa longue carrière.
Depuis lors les choses ont évolué. Tout d’abord, rendons justice à l’Association qui avait hébergé l’interview.
Sous le présidence de Mr Jean Pierre Millioud, ses coordonnées sont désormais les suivantes :
Siège : 2 bis place de Touraine – 78000 Versailles,
Secrétaire : Mme Christiane Lamboley, 20 rue de Cernay – 78720 Senlisse,
Rédaction : Mr Albert Hirlemann – alberthirlemann@gmail.com
Avec l’accord de Dominique Trouvé, j’ai le plaisir de vous proposer les enregistrements audio des œuvres non soumises à droits d’auteur jouées par Mr Georges Trouvé lors du concert de ses 50 ans de tribune à la Cathédrale de Séez en 1987.
Une vidéo enregistrée récemment témoigne de sa vitalité et de son talent. Le 25 Mars 2012, à 95 ans, il jouait au piano un mouvement d’une sonate de Mozart.http://www.youtube.com/watch?v=XZdefQ6ZXmo
Triste nouvelle : le décès de Mr Trouvé survenu après une bronchite mal soignée.
Avis de décès paru dans Ouest-France du 21 Mars 2013 et sur Internet :
Sées, Alençon, Lisieux, St-Georges-de-Rouelley, Flers . M. et Mme Dominique Trouvé, M. et Mme Gérard Trouvé, M. Jacques-Marie (†) Trouvé, M. et Mme Jean Guillo, ses enfants; Marie-Christine et Olivier, Claire, Jean-Sébastien et Émeline, Guillaume et Émeline, Camille et Brice, Julien et Julie, Emmanuel et Gabriella, Irène et Jean-François, Yannis et Marie, David, ses petits-enfants; Louise, Paul, Margot, Manon, Gabriel, Séverin, Charles, Raphaëlle, Clarisse, Clément, Héloïse, Louis, ses arrière-petits-enfants; les familles Meyrand, Bousquet, Lepetit, Fretigny, Mme Andrée Lesimple, ses nombreux amis,
ont la douleur de vous faire part du décès de Monsieur Georges TROUVÉ, Organiste honoraire de la cathédrale de Sées, Chevalier de la Légion d’honneur, Officier des Arts et Lettres, Chevalier de l’Ordre de St-Grégoire-le-Grand, survenu le mercredi 20 mars 2013, dans sa 97e année, muni des sacrements de l’église. La cérémonie religieuse sera célébrée samedi 23 mars 2013, à 14 h 30, en la cathédrale de Sées, où l’on se réunira. Condoléances sur registre. Ni fleurs, ni couronnes. Des prières et des messes. M. Georges Trouvé repose à la chambre funéraire Mélanger de Sées. Cet avis tient lieu de faire-part. PF Mélanger, « Serenium services funéraires », Sées, tél. 02 33 31 02 62.
Article paru dans l’Ouest-France du 22 Mars 2013 et sur Internet :
L’organiste Georges Trouvé est décédé – Sées
« Il avait un sens profond de la liturgie »,
se souvient le père Michel Renault. Le prêtre a côtoyé durant près de 17 années Georges Trouvé, l’organiste de la cathédrale de Sées. L’homme s’est éteint mercredi à l’âge de 97 ans.
« Très présent au sein de la communauté »,
Georges Trouvé a exercé son talent tout au long de sa vie. Les paroissiens évoquent un musicien :
« Pétri de chants et de textes, fort dans l’improvisation ».
Le père Renault souligne également ce talent et les traits de caractères propres à Georges Trouvé.
« Il était un homme rayonnant, toujours présent, et d’humeur égale »,
détaille-t-il. Francis Bouquerel, ancien maire de Sées, garde également le souvenir d’un « très bon organiste » .
« C’était une personnalité importante du diocèse »,
explique-t-il. Georges Trouvé a longtemps donné des cours de piano, notamment aux séminaristes, en marge de son activité paroissiale. Organiste honoraire, il avait été fait chevalier de la Légion d’honneur, officier des Arts et des Lettres et chevalier de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. Une cérémonie religieuse sera célébrée samedi 23 mars, à 14 h 30, en la cathédrale de Sées.
Cérémonie des Obsèques 23 Mars 2013 à 14 h 30.
La cérémonie religieuse fut présidée et la messe célébrée par Monseigneur Jacques Habert, évêque de Séez, entouré de prêtres du diocèse, dans une Cathédrale bien garnie malgré la température qui y régnait. Il y fut chanté le Requiem et le Kyrie grégoriens de la messe des morts par une chorale animée par Jean-Marie Godard. On y chanta le Saint le Seigneur et l’Agneau de Dieu de la messe écrite par Mr Trouvé.
Aux grandes orgues, Guy Robineau accompagnait les chants et Olivier Houette joua des morceaux d’orgue de haute volée à l’exception de la communion où la famille m’avait demandé un choral de Bach. A l’offertoire, grand moment de joie musicale pleine de foi dans un extrait du Magnificat de Bach avec Olivier Houette, Marie Christine et Emeline Trouvé, ses petits enfants.
Guy Robineau
A l’homélie, Monseigneur Jacques Habert prit la parole en ces termes :
A la fin de la cérémonie, Dominique Trouvé prit la parole à son tour pour remercier les personnes présentes et notamment Monseigneur Habert et ceux qui avaient animé la célébration. Si ce n’était pas lui qui s’était exprimé, il en est un qu’il aurait fallu remercier tout spécialement, c’est Dominique lui-même. Pendant des années il apporta à son père une assistance technique irremplaçable pour l’entretien de son harmonium-pédalier, ainsi que pour l’entretien et l’accord de l’orgue de la Cathédrale.
Enfin, l’abbé Michel Renault qui fut longtemps curé de la Cathédrale rendit à Mr Trouvé un dernier hommage ému et chaleureux qui fut particulièrement apprécié et partagé par tous :
Tous les membres de la famille de Monsieur Georges TROUVÉ
remercient vivement Mgr Jacques Habert, évêque du Diocèse de Séez, particulièrement présent, Mgr Jean-Pierre Brard, venu spécialement de Rome, le Père Renault, pour ses mots délicats et justes, le Père Henri de Sainte-Preuve, archiprêtre de la Cathédrale, les prêtres qui ont pu se rendre disponibles lors de la cérémonie de passage, ainsi que tous ceux et celles qui, par leur présence, leurs pensées, leurs visites, prières, offrandes de messes ou participation à la cérémonie, se sont associés à leur peine.
Merci aussi aux prêtres de la paroisse d’Alençon qui ont prié avec M. Trouvé.
La famille tient également à assurer de sa gratitude toutes les personnes qui ont aidé à leur façon M. Trouvé ces dernières années, le personnel d’accompagnement à domicile pendant 10 ans, les Drs Duchemin et Nandji, le directeur et tout le personnel de la résidence Aveline à Alençon.
De 1996 à 2001, Mr Georges Trouvé a pu être enregistré en « live » à Sainte Madeleine de Bagnoles de l’Orne avec des équipements assez rudimentaires. On trouvera ces enregistrements dans le dossier « Orgue » à la rubrique « Concerts à Sainte Madeleine ».
Improvisation sur « Ave maris stella » (chant : Yves Petit) :
7 Juillet 1996
Choral « Quand nous sommes dans une profonde détresse » de Bach :
24 Mai 2001
Toccata de Gigout
24 Mai 2001
Improvisation libre
10 Juin 2001
Jean Claude Duval le 4 Avril 2013 actualisé le 22 Décembre 2019 et le 2 Septembre 2020