
Malgré la peine du départ de Maman, il fallut bien que la vie continuât. C’est le 8-8-88 (moyen mnémotechnique involontaire) que je rencontrai Hélène Lemesnager qui allait devenir mon épouse. Elle travaillait à Caen et y habitait. Nous fîmes connaissance à l’Abbatiale Saint Etienne de Caen, quasiment sous la tribune du grand orgue. Hélène n’est pas vraiment musicienne. C’est le hasard qui voulut qu’il en soit ainsi. Je connais quelqu’un qui parlerait du Saint Esprit. Mon regret fut qu’Hélène ne connût pas Maman. Elles se seraient appréciées.
Hélène était native du Teilleul dans la Manche. Ses parents, aujourd’hui décédés, travaillaient dans l’agriculture et avaient fondé une famille nombreuse. Hélène était l’aînée de sept frères et sœurs et comme sa Maman avait été frappée par une grave maladie, elle jouera un peu le rôle de seconde mère.
Le Papa et la Maman d’Hélène Hélène, la 2ème à partir de la droite, avec ses 6 frères et soeurs

Lorsque je l’ai rencontrée, Hélène travaillait à France Telecom. Elle avait fait toute sa carrière dans les Postes et Télécommunications. Débutant comme postière, elle gravit les échelons, devint chef de section et, à la faveur des réorganisations de l’époque, fut affectée à la direction régionale des télécommunications de Caen, sur un emploi administratif. J’oeuvrais à la Ville de Laval et ne pouvais pas quitter mon emploi. Pendant un an et demi, nous fîmes le trajet entre Caen et Laval. Nous nous retrouvions aussi bien entendu pendant les vacances. Hélène sut tout de suite se faire adopter par les filles et réciproquement. De toute façon, nées en 1967 et 1969, ces dernières volaient déjà de leurs propres ailes.
Ayant fait rapidement une demande de mutation, Hélène put l’obtenir pour Laval en Décembre 1990. Il était impossible de loger tous nos meubles dans mon appartement de la rue du Britais. Nous avions pris nos précautions et loué une petite maison impasse des rosiers à L’Huisserie à partir de Juin 1990. C’était un quartier calme près du terrain de foot. Marc, le jeune frère d’Hélène, se dévoua pour me déménager de la rue du Britais à L’Huisserie le 3 Août 1990. Sa camionnette avait bien du mal à monter la côte. Merci à Marc et à son fils Lionel.
La nouvelle maison était prête pour accueillir Hélène qui arriva effectivement en Décembre 1990 avec ses camions de déménageurs. Elle sera affectée dans des bureaux d’abord rue de Paradis, puis près de la gare. C’était loin pour elle. Nous achetâmes une maison à Laval, rue Faidherbe.

Nous y emménagerons en Juin 1993 et y resterons jusqu’à la retraite. Le quartier était moins calme qu’à L’Huisserie, mais nous n’eûmes quand même pas à souffrir le martyr, d’autant que nous étions au fond d’une impasse avec des voisins agréables.
Mais entre temps vint le jour du mariage, le 29 Juin 1992. Puisque l’église ne voulait pas de nous, nous nous contentâmes d’un mariage civil dans l’intimité à L’Huisserie. Par contre, le repas de famille fut organisé à Ambrières le Dimanche 5 Juillet, jour de mon anniversaire. Pardon pour ceux qui ne sont pas sur les photos.
Les jeunes mariés Le Père Michel Trique Le Papa d’Hélène et son voisin Mr Gaumerais Mes filles Christine et Françoise entourent Jean-Philippe Ma fille Françoise et Jérôme, le Papa de Pierre Jean Redon et son épouse Monique Marc et son épouse Françoise avec Monique et le marié Le gâteau final
Les deux photos prises par un professionnel :
Notre voyage de noces en Crête nous laissa un souvenir impérissable. Vous allez encore subir une galerie de photos. La publicité touristique est entièrement gratuite.
Histoire de la Crète
Selon la légende, Zeus est né en Crète où naquirent ses trois fils dont le roi Minos, fondateur de la Crète. La Crète subit différentes invasions et finalement fut annexée par la Grèce. Elle subit l’occupation allemande. Maintenant les Crétois sont libres. Depuis 40 ans seulement, ils vivent en paix après des siècles d’occupation et de guerre. « Notre terre est rouge de sang. Imprégnée par la souffrance des Crétois qui se sont battus pour leur liberté. La liberté nous est plus chère que la vie » (Nikos Kanzantzakis).
Géographie
La Crète s’étire d’est en ouest (entre 250 km sur 60 au plus). D’une superficie de 8 400 km² pour plus de 600 000 habitants, c’est la cinquième île de Méditerranée après la Sicile, la Sardaigne, la Corse et Chypre. Son point culminant est le mont Psiloritis (2456 m). Le cap Tripiti sur l’île de Gavdos est le point le plus au sud de l’Europe. Elle compte officiellement 35 000 000 d’oliviers. Elle abrite plusieurs espèces d’animaux uniques au monde et une flore très variée. Le climat de l’île est méditerranéen, l’été chaud et sec, et l’hiver doux. Les lieux touristiques y sont à profusion.



Héraklion était la capitale de l’île depuis l’époque byzantine jusqu’en 1898 et le redevint en 1971. Elle compte actuellement 137 000 habitants. De 1898 à 1971, c’était La Canée qui était la capitale. Nos deux lieux d’hébergement successifs : à gauche, l’hôtel Eliros à Georgioupoli, dans la partie nord-ouest de l’ile, à droite, l’hôtel Elounda Palm à Elounda, dans la partie nord-est de l’île.
Vue d’ensemble Entrée Bar de la plage Vue d’ensemble
Visite de La Canée (55 000 habitants) qui fut pendant 73 ans la capitale de l’île.
Au bord du port Dans les rues Le port vu d’en haut Sur la promenade
Aptera est une ancienne cité de Crête, proche de La Aptera Canée. Fondée vers le 7ème siècle av. J.-C. la ville atteint son apogée à l’époque hellénistique. Elle prospéra pendant les périodes romaine, puis byzantine, mais fut détruite par 2 tremblements de terre, aux 4ème et 7eme siècles, puis par les guerres. La position stratégique du site fut exploitée par les allemands qui se positionnèrent sur le plateau de l’ancienne cité lors de la 2nde guerre mondiale.
Les restes du fort Vue sur mer Fatiguée, Hélène s’est assise Ça n’empêche pas la pipe et la casquette
Non loin de La Canée et d’Aptéra, à Kiriakosélia, se trouve une magnifique église Agios Nikolaos. Il faut monter à Samonas, s’y renseigner sur l’ouverture de l’église et descendre une piste caillouteuse. L’édifice byzantin, prolongé d’une seconde église, est surélevée d’une coupole et décorée de fresques restaurées.
Avant la descente au fond de la vallée L’entrée de l’église Sous un oranger
Le monastère d’Arkadi est un haut lieu du patriotisme Crétois et le symbole du refus de toute ingérence étrangère. L’église à deux nefs, au milieu d’une grande cour, surprend par l’élégance de sa façade Renaissance. Un petit musée remémore l’histoire d’Arkadi. Les moines vaquent aux travaux des champs et vous montreront peut-être le réfectoire, le four et l’emplacement des poudrières dans le monastère.
Matala est une station balnéaire située sur la côte sud non loin de Phaistos. C’est à l’époque néolithique que des grottes furent creusées dans la falaise de la baie. Dans les années 1960, elles servirent de repère aux hippies.
Hélène devant la falaise creusée de grottes Hélène de l’autre côté de la baie Hélène boit sans soif Toujours avec la pipe et la casquette
Quelques sites de la côte sud de l’île.
Construit en hauteur sur 2 étages reliés par des escaliers et des passages, Phaistos est le 2ème palais minoen de l’île. Agia Galini est un charmant petit village qui se visite à pied. Sa rue principale est bordée de nombreuses tavernes. La petite commune d’Hora Skafion possède 2 petits ports. A la sortie des gorges de Samaria, elle vit du tourisme. Francocastello fut construit par les Vénitiens dans les années 1370. On dit que vers Mai, on voit autour les ombres des soldats Crétois.
Située sur la côte nord de l’île, entre Heraklion et La Canée, Réthimnon est avec ses 32 000 habitants la 3ème ville de Crête. Elle est le siège d’un évêché orthodoxe et de la faculté de philosophie de l’Université de Crête. Bâtie dans l’Antiquité, elle frappa sa propre monnaie qui figure encore aujourd’hui sur ses armoiries. C’est probablement la ville de Crête qui a le mieux conservé son caractère ancien avec ses vestiges vénitiens et turcs.
La forteresse Le phare La mer
A 5 kilomètres d’Heraklion, le site de Knossos accueille le plus important des palais minoens connus. Composé de plus de 1400 constructions dont certaines à étages, il comprenait des habitations, des bâtiments royaux, des sanctuaires, des ateliers, des entrepôts. Son aspect et sa taille en font un endroit incontournable des civilisations européennes archaïques. Mais il semble que sa restauration n’ait pas été un modèle de fidélité.
Deux fresques superposées Une autre fresque Sur les hauteurs du site Assis devant des vestiges
Quelques souvenirs de la partie est de l’île, autour de la ville d’Agios Nikolaos (20.000 habitants).
La Panagia Kéra superbe église à 3 nefs et coupole centrale. L’église est entièrement garnie de fresques. Le plateau de Lassithi comportait des moulins à voiles. Aujourd’hui, l’eau est pompée électriquement (forums.france3). L’île de Spinalonga est pourvue d’une forteresse qui finit par servir de léproserie jusqu’en 1957. L’île de Psira orne la baie de Montebello. La petite ville d’Elunda toute proche accueille des villégiatures de haute gamme.
Dernière destination de notre périple en Crête : un site dénommé Vaï célèbre pour sa superbe plage bordée de la seule palmeraie naturelle d’Europe. On dit que c’est la plus grande palmeraie de ce continent.
Arrivée sous les palmiers Un rafraîchissement s’impose On se dirige vers les chaises longues Jamais sans casquette et sans pipe !
Nous voici de retour en France. Nous allons bientôt déménager rue Faidherbe. Hélène sera en cessation progressive d’activité en Juin 1999, puis en retraite en Septembre 2002. Pour moi, ce sera la cessation anticipée d’activité le 1er Août 2002 et la retraite le 1er Août 2003. Après la vente de notre maison de Laval et l’achat d’une maison à Juvigny sous Andaine proche de Bagnoles de l’Orne et de son orgue, le déménagement intervint en Décembre 2003.
Depuis qu’Hélène et moi nous connaissions, nous avions toujours pris des vacances :
- 1999 Eygalières,
- 1990 Font Romeu,
- 1991 Les Rousses,
- (1992 La Crête),
- 1993 Le Cantal,
- 1994 L’Aude,
- 1995 Londres et Salies de Béarn,
- 1996 Alsace,
- 1997 Saint Bertrand de Comminges,
- 1998 La Camargue,
- 1999 et 2000 entre Arles et Nîmes chez le frère d’Élisabeth Guigou,
- 2001 près d’Aix en Provence.
Depuis que nous sommes arrivée à Juvigny sous Andaine, nous ne nous sommes absentés que trois fois :
- En 2004, mais ce n’était pas vraiment des vacances pour Hélène puisqu’il s’agissait de l’Académie d’orgue de Romainmôtier (voir dossier « Mes Académies d’Orgue »),
- En 2009, pour une semaine environ à Marseille,
- En 2011, pour une semaine à Castillon du Gard. Au reste, nous avons conservé de Marseille, pourtant si décriée, de bons souvenirs et quelques photos.
Hélène descendant de Notre Dame de la Garde Le port vu du Pharo Visite des calanques Hélène devant les îles du Frioul
A Juvigny sous Andaine, Hélène s’occupe sans relâche de la grande maison où nous habitons. L’extérieur est aussi son domaine : la pelouse et le jardin.
La maison vue du jardin du voisin Hélène et son magnolia Hélène en son jardin
Mais autour de la maison, d’autres occupants disputent les lieux, ils ont 4 pattes et sont de la famille des félidés.
Il y en eut trop de chats pour qu’on vous les montre tous. Hélène en prit certains en affection toute particulière. A gauche, un petit tout blanc « Quiquin » que des enfants avaient apporté à Hélène qui l’avait d’abord refusé, ayant déjà à l’époque d’autres chatons. Mais comme par hasard il se retrouva le lendemain à la porte de la maison, tout trempé et ébouriffé. Inutile de vous dire qu’il fut choyé et dorloté. Malheureusement, il se fit écraser sur la route de Bagnoles à Juvigny un an et demi plus tard. A droite, une chatte adorable qui vint à la maison quelques temps après notre arrivée. Elle avait un collier rouge et devait donc avoir des maîtres. Mais nous ne les trouvâmes pas et la chatte adopta la maison. A tel point qu’elle fit 5 adorables petits chatons que nous donnâmes sans difficultés. Elle est partie un soir, fatiguée sans doute par la vie, après être venue dire au revoir à Hélène.
Pour en finir avec les chats sur une note moins triste, voici les 5 chenapans et leur mère.
Sans commentaires Grattoirs et vielles pantoufles : quelle volupté !
Le fait d’être une maîtresse de maison parfaite n’empêche pas Hélène de m’aider dans mes activités. Quand je joue de l’orgue à la messe, elle m’est indispensable. Le rétroviseur à disposition de l’organiste ne suffit pas à ma vue basse. Elle me dit ce qui se passe dans le chœur, si le prêtre reste assis ou est à l’autel, si la communion en est à la moitié ou à la fin, si l’animatrice est prête à chanter … Pour les concerts organisés par l’association des Amis de l’Orgue, elle met en place avec le concours de la Ville les affiches les annonçant et vend souvent les programmes ou organise la collecte pendant les concerts.
Quant à moi, je continuerai à peaufiner le site qui n’est pas encore complet et qui, de toute façon, doit toujours être tenu à jour. Mais surtout, j’attaquerai le travail de bénédictin que représente la constitution du fichier informatisé de mes 17 mètres linéaires de partitions de musique d’orgue, sans parler des livres, CD, etc …
Ad multos annos !
VISITES DE LA FAMILLE
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Jean Claude Duval, le 29 août 2013 et le 2 Septembre 2020